Examens

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Comment diagnostique-t-on l’infertilité ?

L’ infertilité concerne aujourd’hui de nombreux couples, quel que soit leur âge. Lorsqu’un projet de grossesse tarde à se concrétiser, il est légitime de s’interroger. Comment est posé un diagnostic d’infertilité ? Quels sont les tests proposés ? L’ imagerie médicale joue un rôle central dans cette démarche, en complément d’autres explorations cliniques et biologiques . Découvrez les différents examens dans le cadre d’un bilan de fertilité .

Diagnostic de l’infertilité par Imagerie Cardinet en Île-de-France

Quand parle-t-on d’infertilité ?

On parle d’ infertilité lorsque la grossesse ne survient pas après 12 mois de rapports sexuels réguliers et non protégés . Ce délai est réduit à six mois si la femme a plus de 35 ans , en raison de la diminution naturelle de la fertilité avec l’âge. L’ infertilité peut avoir de nombreuses causes, mêlant des facteurs féminins , masculins ou mixtes . D’où l’importance d’une prise en charge conjointe et personnalisée du couple .

Un bilan de fertilité est généralement recommandé après ce délai, ou plus tôt en cas de facteurs de risque connus : antécédents médicaux, pathologies génétiques, traitements contre le cancer, infections sexuellement transmissibles ou troubles menstruels récurrents.

Les examens chez la femme : place de l’imagerie médicale

Chez la femme, le bilan de fertilité repose sur plusieurs examens cliniques , biologiques et radiologiques . L’objectif est d’analyser le fonctionnement ovarien , la qualité de l’ endomètre , l’anatomie de l’ utérus et la perméabilité des trompes de Fallope .

L’ échographie pelvienne est l’examen de première intention . Non invasive et rapide, elle permet d’évaluer la structure de l’ utérus et des ovaires , de repérer d’éventuelles anomalies ( fibromes , kystes , endométriose ) et de réaliser un comptage folliculaire . C’est un indicateur précieux de la réserve ovarienne .

L’ IRM pelvienne complète l’échographie lorsqu’une pathologie est suspectée. Elle offre une résolution supérieure pour caractériser les fibromes , les malformations utérines ou cartographier une endométriose pelvienne .

L’exploration de la perméabilité des trompes de Fallope est également essentielle. Deux examens sont principalement utilisés :

  • HyFoSy (Hystero-Foam-Salpingographie), qui combine une échographie endovaginale à l’injection d’un gel de contraste . C’est une procédure bien tolérée, permettant de visualiser en temps réel la perméabilité tubaire
  • Hystérosalpingographie, qui repose sur l’injection d’un produit de contraste iodé sous contrôle radiologique. Elle permet de détecter des obstructions tubaires , adhérences ou anomalies utérines

L’ hystérosonographie, quant à elle, consiste en une échographie pelvienne réalisée après injection de sérum physiologique dans la cavité utérine. Elle permet d’observer l’ endomètre , de repérer des polypes , synéchies ou fibromes intracavitaires .

Les examens chez l’homme : focus sur les imageries utiles

Chez l’homme, le bilan commence par un spermogramme , associé à des analyses hormonales . Lorsque des anomalies sont identifiées, l’ imagerie permet d’en explorer la cause anatomique .

L’ échographie Doppler testiculaire est l’examen de référence . Elle étudie les testicules , leur volume, leur structure interne et recherche notamment un varicocèle , une tumeur ou une atrophie . Elle peut être complétée par une échographie des voies séminales par voie endorectale , en particulier en cas d’ azoospermie ou d’ oligospermie .

L’ IRM du carrefour urogénital est réservée à certains cas complexes : suspicion de malformation , obstruction des canaux éjaculateurs , kystes prostatiques . Elle offre une analyse multiplanaire et précise des voies génitales profondes . L’examen est indolore et ne nécessite pas de préparation spéciale.

Examens complémentaires

Les examens complémentaires associés à l’imagerie

L’ imagerie s’inscrit dans une démarche globale d’investigation . Elle est toujours corrélée aux résultats cliniques et biologiques , afin d’obtenir une vision d’ensemble du profil de fertilité du couple.

Chez la femme, les examens complémentaires comprennent :

  • un bilan hormonal pour évaluer l’ activité ovarienne (FSH, LH, AMH, estradiol)
  • une courbe de température ou un suivi d’ovulation
  • des dosages thyroïdiens ou une recherche de pathologies auto-immunes

Chez l’homme, outre le spermogramme et le bilan hormonal , un bilan génétique peut être proposé en cas d’ azoospermie sévère ou d’ antécédents familiaux .

Dans tous les cas, les résultats sont interprétés par un professionnel de santé spécialisé , en lien avec l’ équipe médicale qui accompagne le couple.

Le diagnostic de l’infertilité repose donc sur un ensemble d’examens coordonnés . L’ imagerie médicale y joue un rôle clé , en permettant de visualiser avec précision les structures impliquées dans la fertilité . En s’intégrant dans un parcours de soins global , elle contribue à poser un diagnostic fiable et à orienter une prise en charge adaptée et personnalisée .

Sources :

Assurance maladie, Le bilan médical de l’infertilité, consulté le 14/04/2025

Société française d’endocrinologie, Infertilité du couple : conduite de la première consultation, consulté le 14/04/2025